UN TERRIEN
SUR MARS ( deuxiéme partie )
L'ENVOL.
Une des boites rondes se posa près de nous. Circulaire et
transparente. sauf en son centre, elle ne possédait ni moteur,
ni hélice visible. A notre approche une ouverture ronde se
matérialisa sur le côté par laquelle nous entrâmes
tous. L'appareil nous apprit-on volait par neutrogravité.
Des sièges confortables étaient installés tout
autour des parois incurvées et pouvaient pivoter pour permettre
de voir le paysage Il va de soi qu'une de nos premières
curiosités fut de savoir pourquoi ces gens ne se rendent
jamais sur notre planète. Nous ne fûmes pas extraordinairement
étonnés d'entendre la réponse -
Nous l'avons fait, à d'innombrables reprises. Nous avons
exploré la Terre pour la première fois il y a plus
de 475 millions d'années, lors de ce que vous appelez l'ère
paléozoïque ; nous recueillîmes alors de nombreux
spécimens de votre faune et de votre flore ; quant à
vos minéraux, ils étaient sans intérêt
pour nous. car nous en avons d'identiques. Beaucoup d'autres voyages
ont été effectués au cours des périodes
successives ; mais nous avons estimé que les résultats
en étaient vains, puisque votre planète évoluait
de manière sensiblement pareille à la nôtre.
" L'intérêt de ces recherches augmenta lorsque
l'homme apparût ; mais, là encore, l'évolution
humaine était assez semblable à la nôtre. Depuis
plus de 60 000 ans, nous nous sommes abstenus d'atterrir sur votre
planète ainsi que nous l'avions fait auparavant : trois raisons
nous enlèvent tout désir de vous rendre visite.
" Il y a d'abord le danger microbien. Nos voyages à
la surface de votre planète. autrefois, nous ont tous coûté
la vie de nombreux explorateurs, morts de maladies pernicieuses,
contre lesquelles nos expéditions n'ont pas pu se défendre
assez rapidement. " En outre, sur Mars, notre poids moyen
est de 42 kilos 8. Sur la Terre, il est de 122 kilos, plus que n'en
peuvent supporter nos jambes frêles. Pis encore, votre gravité
plus forte que la nôtre tend à rendre nos vastes cerveaux
beaucoup trop lourds pour notre bien-être ; nous en sommes
paralysés. Nous y remédions à l'intérieur
de nos astronefs et, s'il était nécessaire que nous
marchions sur la Terre, nous pourrions y réussir au moven
de répulseurs de gravitation portés à la facon
d'un sac à dos ; mais ces instruments sont encombrants et
ils nous font glisser ou trébucher d'une façon qui
manque totalement de dignité. De plus, nous ne saurions vivre
dans votre air trop dense ; il nous étouffe et sa forte proportion
d'oxygène accélère notre rythme cardiaque.
" Ce qui est plus grave, c'est que votre épaisse atmosphère
nous prive de la plus grande partie des radiations solaires ultra-violettes
que nous recevons sur Mars et qui nous sont indispensables pour
vivre. " En dernier lieu, dit ironiquement le grand Martien,
les hommes, pris en masse, sont pires que leurs bêtes sauvages.
Vous êtes encore bien trop bas dans l'échelle de l'évolution
pour que nous puissions nous accommoder de vous. La race humaine
est, de loin, trop rapace et trop dénuée de scrupules
pour que nous lui fassions confiance. Si vous parveniez à
une connaissance excessive de notre science et de nos réalisations
actuelles, vous l'utiliseriez très probablement à
de nouveaux buts de crime et de guerre qui nous font horreur, vous
finiriez même par nous attaquer, ce qui nous contraindrait
à vous exterminer. "
LES CANAUX DE MARS. -
" Explication de ce Mystère " . Tout en survolant à grande
vitesse le paysage, nous y remarquâmes des groupes importants
de structures d'un aspect extraordinaire : c'étaient d'énormes
tuyaux transparents que supportaient de hautes tours faites d'une
carcasse en métal. On eût dit de monstrueux aqueducs
; mais on nous expliqua qu'ils constituaient un système de
collecteurs et de transformateurs d'énergie cosmique embrassant
toute la planète. A distance, on ne voit qu'un seul tuyau
ou tube: en réalité, il y en a deux, l'un renfermant
l'autre. Le tube intérieur contient un liquide thermique
et radio-actif nui maintient la température du tube extérieur
à un niveau constant. Le tube extérieur, plus grand
évidemment, est rempli d'un liquide épais de type
phytogène. La chaleur solaire, avec son rayonnement chimique,
et la radiation cosmique, filtrée, entraînent la croissance
rapide et ininterrompue de microplantes très spécialisées,
lesquelles, après modification dans des usines chimiques
souterraines, sont transformées en protéines, hydrates
de carbone (sucre, amidon) et autres produits alimentaires. Une
forte proportion de la nourriture consommée par les Martiens
est, de la sorte, cultivée et récoltée artificiellement.
La campagne abondait en beaucoup d'autres plantes solaires de formes
fantastiques, constituées par de gigantesques miroirs faits
de lentilles paraboliques et pivotant de façon à capter
la chaleur et les rayons de l'astre, celui-ci est suivi dans sa
carrière pendant toute la journée martienne par les
miroirs ; en effet, l'extrême ténuité de l'atmosphère
s'oppose à la formation des nuages. Des constructions
semblables à des gratte-ciel et présentant l'aspect
d'un livre immense s'offrirent également à nos yeux,
pivotant et présentant toujours au soleil leurs façades
plates. Nous vîmes des tours à formes bizarres,
disposées en dessins géométriques sur tout
l'ensemble du paysage. Leurs sommets portaient des faisceaux de
barres qui les faisaient ressembler à des porcs-épies.
C'étaient des dissipateurs
pour tempêtes de sable.
La surface de Mars est principalement couverte de déserts,
dont le sable est une poussière d'une finesse incroyable.
Comme il ne pleut presque jamais, cette poussière constitue
pour les Martiens un problème très sérieux
; le moindre vent en soulève des nuages. C'est pourquoi ils
ont construit ces dissipateurs, qui, par une combinaison d'énergies
électrique, cosmique et atomique, rabattent la poussière
toujours présente et l'empêchent de former des tourbillons.
Selon qu'ils actionnent telles ou telles tours, ils réussisent,
non seulement à neutraliser de fortes tempêtes de sable,
mais même à les renvoyer à leur point de départ.
Survolant un grand nombre de canaux, nous fûmes naturellement
curieux de comprendre leur véritable destination. C'étaient
des canaux d'irrigation creusés en vue de fournir l'eau à
la planète, aride et totalement dépourvue d'océans.
Ils forment un quadrillage à angles droits sur toute la planète
et vont d'un pôle à l'autre. Leur largeur varie entre
un demi-mille et cinq milles. Chacun, en de nombreux points de son
trajet, alimente des canaux secondaires qui se dirigent vers les
différentes plantations. La vie végétale,
toutefois, n'est pas abondamment utilisée par les Martiens,
comme nous l'avons déjà vu. Les arbres fruitiers eux-mêmes
ne comptent que pour un très mince pourcentage dans l'ensemble
de cette vie végétale. La destination des canaux est
à deux fins : ils servent d'abord à irriguer, pour
produire des plantes robustes, à croissance rapide, à
feuilles larges. La vie végétale, on le sait, aide
à conserver l'oxygène de l'atmosphère par la
décomposition de l'acide carbonique ; il en est de même
sur Mars. L'épaisse bande plantée qui suit les bords
des canaux sur une largeur de 20 à 60 milles forme ainsi
une barrière effective contre l'éternelle et désastreuse
poussière.
L'HABITAT - LES VILLES SOUTERRAINES. Notre machine volante transparente s'arrêta
doucement sur une petite place ronde, où nous en vîmes
une dizaine d'autres qui se posaient ou qui partaient. Ces opérations
se faisaient sur un emplacement circulaire coloré en rouge
et ayant exactement le même diamètre que la base de
la machine. Descendus de la notre, nous trouvàmes aussitôt
sur une bande mobile qui nous transporta rapidement à une
vaste ouverture, également circulaire pratiquée dans
le centre de la place. On nous expliqua que les Martiens habitent
à près d'un mille au-dessous de la surface de la planète.
La température y est presque constante et ils s'épargnent
ainsi les inconvénients du rigoureux climat. Le Martien,
en somme, travaille à la surface, mais son foyer est à
l'intérieur. Quand c'est possible, ce foyer se trouve juste au-dessous
du lieu d'emploi, de l'atelier. du bureau, etc., ou du moins dans
le voisinage immédiat. L'Etat
désapprouve tout trajet horizontal du lieu de travail au
foyer ou vice-versa. Ainsi, le fonctionnaire
ou l'ouvrier prend simplement un trottoir roulant sans arrêt
pour rentrer chez lui et en repartir le lendemain matin. Le trajet
ne dure jamais plus de quelques minutes. Il
n'y a pas de problèmes de circulation sur Mars. Il n'existe qu'une seule ville souterraine
pour les deux milliards de Martiens, mais elle est immense. A une
profondeur d'un mille, elle se prolonge sur des milliers de milles,
sans interruption, sous l'entière surface de la planète.
Seule, une bande circulaire, large de 600 milles environ, autour
de chaque pôle, n'abrite en dessous d'elle aucune partie de
cette ville souterraine. La gigantesque cité est formée
de vastes dômes sans supports visibles. Cette sorte de ciel
artificiel est lisse et coloré en rose pâle. Des soleils,
également artificiels, alimentés par l'énergie
cosmatomique, éclairent les rues et les blocs de maisons,
si brillamment qu'on a l'illusion de se trouver à la surface
en pleine heure de midi. Ils stimulent également les fortes
radiations ultra-violettes du soleil véritable, sans lesquelles
les Martiens ne peuvent pas vivre. La température n'y
varie jamais ; l'air est filtré et ozonisé. La poussière
y est inconnue sous la forme d'accumulation ; celle qui est produite
par l'usure de la matière est immédiatement enlevée
par aspiration électrostatique. Dans toutes les directions,
on rencontre fréquemment de vastes parcs, d'immenses centres
de récréation et d'amusement, des cirques, etc.
BANDES MOBILES A VITESSES DIFFERENTES Il n'y a jamais
un seul véhicule à passagers dans les rues. Sous la ville existe un système de transports
complexe, consistant en bandes mobiles
à vitesses différentes,
qui emmènent les gens dans toutes les directions. Les livraisons
sont assurées par un système spécial de bandes
à vitesses réduites, qui débouchent dans chaque
bloc de maisons. On n'a pas davantage à monter, ni à
descendre d'escaliers. Dans chaque bloc de maisons existent des
rampes mobiles
sans fin qui conduisent directement de la rue aux bandes mobiles
à vitesses différentes. Les Martiens n'utilisent d'ailleurs
jamais ces dernières pour des trajets supérieurs à
quelque 20 milles (32 kilomètres environ). Pour ces distances
plus grandes, ils montent à la surface et embarquent dans
des machines volantes transparentes. Les maisons elles-mêmes
sont de grands blocs translucides mesurant environ 2 000 pieds carrés,
qui ressemblent vaguement à nos immeubles à appartements
terrestres. Les blocs de maisons sont tous terminés en terrasses
et ne comptent jamais plus de dix étages. La bande mobile
dont il a été question plus haut nous transportera
donc rapidement sous terre et nous la quittâmes près
d'un des blocs de maisons. Nous pénétrâmes dans
ce dernier (les maisons n'ont pas de portes) et passâmes sur
une rampe mobile qui nous emmena au cinquième étage
; là, nous nous engageâmes sur une nouvelle bande,
horizontale, qui nous fit suivre un long corridor brillamment éclairé.
L'ayant quitté près d'un curieux signal lumineux,
nous nous trouvâmes dans une sorte de spacieux salon. Un panneau,
qui se déplaçait automatiquement, nous révéla
une salle très vaste, très belle, très claire.
Mais elle était complètement nue. Le sol en était
agréablement doux et chaud, quoique sans tapis ni moquette.
Les parois et le plafond changeaient, de façon ininterrompue
et sans qu'il frit possible de comprendre comment, de couleur, de
dessin et aussi, semblait-il, de perspective. Tout cela nous parut
à la fois énigmatique et plaisant. Nous nous rendîmes
compte plus tard que c'était lié avec une esthétique
particulière à Mars ; mais nous ne sûmes jamais
très bien en quoi elle' consistait.
LE FOYER " FLUIDE " Un de nos guides nous dit, non sans quelque
ironie : " Vous êtes encore des enfants en matière
de culture ésotérique. De plus, il vous manque plusieurs
des sens nécessaires à la compréhension des
choses martiennes. " Nous étions encore debout,
de l'un des côtés de la chambre complètement
nue décrite plus haut, lorsque le chef commença de
faire onduler ses antennes de façon curieuse. Aussitôt,
des ouvertures se produisirent dans le plafond et les parois. En
quelques secondes, toutes sortes de meubles se trouvèrent
introduits dans la pièce comme par magie. En même
temps, de deux côtés s'avancèrent plusieurs
parois, ce qui créa une salle de dimensions moyennes, mais
confortable. Ces nouveaux panneaux découpaient en somme la
grande salle en un appartement complet. Aux sièges s'ajoutèrent
d'autres meubles bizarres, qui ressemblaient à des tables,
à des commodes, à des divans, etc. Nous traversâmes
un de ces panneaux mobiles ; nous étions dans une "chambre
à coucher". J'en reparlerai plus loin. Nous finîmes
par comprendre que les Martiens adaptent leur appartement aux dimensions
de leur famille. On peut ainsi transformer son foyer en un clin
d'oeil, avoir une salle de bal, ou un boudoir, ou un gymnase, ou
une salle de jeux, ou un théâtre ; et tout cela en
quelques secondes. Si vous recevez de nombreux amis, vous pouvez
augmenter temporairement la surface de votre salon. Si vous êtes
seul, vous vous cententez, par exemple, d'une chambre et des meubles
dont voue avez momentanément besoin. De la sorte, votre
foyer devient " fluide " (c'est le mot qu'y appliquent
les Martiens) ; cela signifie qu'il n'est jamais statique. On conçoit
que cette extraordinaire variété empêche quiconque
de s'ennuyer chez soi. Il est même inutile de lever le
petit doigt pour modifier la pièce nue et en faire l'appartement
le mieux installé. Tous les meubles se rangent dans des réduits
pratiqués dans les murs. Le Martien en fait sortir télépathiquement
et en une seconde tout ce qu'il désire. Dès qu'il
ne le désire plus, il utilise le même procédé
pour le ranger. Un foyer de ce genre n'exige presque aucun nettoyage,
puisqu'il est exempt de poussière. Dès que les meubles
sont retournés dans les murs, un puissant aspirateur électrostatique
en enlève le plus petit grain.
3 000 ANS DE VIE.
La culture martienne est très élevée depuis
plus de 1 500 millions d'années. Comme ils ont vaincu presque
toutes les maladies et résolu les principaux problèmes
du vieillissement, les Martiens vivent des milliers d'années
(d'années terrestres). Une très faible minorité
seulement dépasse 5 000 ans. Leur âge est généralement
de 3 000 ans. D'autre part, on ne saurait distinguer un individu
qui en a cinquante d'un qui en a 2 500. Les
ravages de l'âge n'existent pas tels que nous les connaissons
sur la Terre. Cependant, la
planète ne peut nourrir et conserver plus de deux milliards
d'habitants, notamment à cause du manque d'eau et d'aliments,
mais aussi faute de place. Les naissances nouvelles sont donc strictement
contrôlées par le Bureau
de la Santé Nationale. Les
Martiens succombent peu aux accidents, mais généralement
à l'euthanasie. A son 3 000" anniversaire, le Martien
ou la Martienne, ayant rempli son destin, est mis à mort
sans douleur, afin de permettre des naissances nouvelles par voie
de reproduction sélective
volontaire. La race est, de ce fait,
considérablement améliorée. Quelques personnalités
exceptionnelles, savants, inventeurs ou individus ayant rendu des
services considérables, peuvent être autorisés
à vivre 5 000 ans, et plus au besoin. Il est toutefois nécessaire
que les candidats à ce traitement particulier recueillent
un vote populaire d'au moins 60 % en leur faveur. Les Martiens ne
perdent jamais leurs qualités génératrices
et les femmes peuvent donc enfanter jusqu'à la fin de leur
longue existence.
TRANSPARENCE MEDICALE DU CORPS Une des causes principales de la longévité
chez les Martiens est certainement l'invention du translumiscope, procédé bien plus efficient que
celui des rayons X, qui ne donnent que des ombres. L'instrument
fournit une source très supérieure à la clarté
solaire, mais faite de lumière
froide ; on la dirige sur telle
partie du corps du patient qu'on désire examiner. Convenablement
centré, l'instrument transillumine n'importe quel organe. La source est si intense
qu'elle pénètre jusqu'aux parties les plus profondes.
Au moyen de verres spéciaux, perfectionnés et concentriques,
le médecin réussit à voir extérieurement
et intérieurement les viscères, les vaisseaux sanguins,
les muscles, les nerfs et les os, moelle comprise. Il est donc facile
de détecter et de traiter toute anomalie ou tout point présentant
un caractère pathologique quelconque.
L'ABSENCE DE SOMMEIL. Depuis plus d'un milliard et demi d'années,
les Martiens ne dorment plus. Dès le début de leur
évolution, ils décidèrent que leur race devait
mettre fin à l'intolérable habitude qui faisait perdre
à la population un tiers de son existence en sommeil inutile
et improductif. Leur savants avaient déjà découvert
que certains individus pouvaient s'en passer plus facilement que
d'autres. On commença donc par les dissecter soigneusement
après leur mort et l'on s'aperçut que leurs glandes
adrénales présentaient des particularités :
elles secrétaient dans le courant sanguin une hormone X,
qu'on sait maintenant être l'hormone antimorphe c'est-à-dire
anti-sommeil). Son rôle est simple : elle neutralise les substances
toxiques acides qui sont produites dans l'organisme par la fatigue
et qui, en conséquence, entrainent le sommeil. La seconde
mesure prise fut d'accoupler par reproduction
sélective volontaire tous
les individus connus pour résister au sommeil. Les générations
successives, ainsi qu'on pouvait s'y attendre, eurent alors de moins
en moins envie de dormir et finirent par ne plus en éprouver
le moindre besoin. Le Martien actuel possède des glandes
antimorphes séparées, situées près des
adrénales, ce qui lui permet, non seulement de se passer
totalement de sommeil, mais encore d'effectuer une extraordinaire
quantité de travail physique, quand c'est nécessaire,
sans en ressentir d'inconvénients. La seule précaution
à prendre, dans ces cas d'urgence, est d'absorber plus de
pilules alimentaires, afin de pallier les dépenses supplémentaires
de calories.
" CHAMBRES A COUCHER " MARTIENNES. Ce sont des chambres sphériques et sans
mobilier. La paroi et le plafond sont bizarres (selon nos conceptions,
du moins) : couleurs particulières, changeantes comme celles
du caméléon, qui mêlent continuellement leurs
teintes pastel de façon à former des thèmes
hypnotiques qui ne sont jamais les mêmes. Pour les Martiens,
c'est délicieusement reposant. Ils avouent que, pendant qu'ils
regardent ces parois sphériques, leur processus mental cesse
entièrement de fonctionner; la relaxation est complète.
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