MISS PICKERELL VA DANS LA PLANETE MARS  (Miss Pickerell goes to Mars - 1952)


 
Ellen Mac Gregor
COLLECTION ROUGE ET OR - série DAUPHINE n°228 (1973)
Société Nouvelle des Editions G.P.
illustré par Claude Verrier
trad: Renée VALLY-SAMAT

 La charmante Miss Pickerell est célèbre, à des lieux à la ronde, pour son esprit fantaisiste et son obstination à ne pas grimper aux échelles : elle craint par-dessus tout le vertige !
Et voici que, bien malgré elle, elle est entraînée dans une suite incroyable d'aventures. Passagère d'une fusée propulsée sur Mars, Miss Pickerell se montrera sous un jour nouveau ...



 

Ce petit livre de science-fiction, bien que daté (1952), est plein d'humour et de désinvolture, il amusera tous les petits lecteurs (garçons et filles de 8 à 14 ans).


Extrait:
- Je vous avais mal jugée, Miss Pickerell, lui déclara-t-il pour commencer, en manière d'excuses. J'espère que vous oublierez ma brusquerie du début de notre voyage... Je ne suis pas sûr, maintenant, que M. Haggerty aurait agi aussi rapidement que vous pour sauver la vie de Wilbur. C'est un honneur de vous avoir parmi nous, comme membre de l'expédition.
Et depuis, chaque fois que ses compagnons sortaient, Miss Pickerell était autorisée à les accompagner, ils l'en priaient même.
Elle descendit et remonta tant de foisl'échelle, qu'elle se guérit  complètement de ses vertiges pour jusqu'à la fin de sa vie.
Pendant leur séjour sur Mars, Miss Pickerell eut de nombreuses occasions d'étudier l'aspect de cette planète où tout était sec, rocailleux, poussiéreux et monotone.
Aussi loin que nos explorateurs purent aller, ils ne rencontrèrent aucune trace de vie animale. Et Miss Pickerell fit l'observation personnelle que la seule vie végétale était une sorte de mousse sèche qui poussait sur certains rochers.
On ne voyait jamais de nuages, sauf des nuages de poussière et pas le moindre filet d'eau.
Miss Pickerell se félicita d'habiter une planète aussi agréable que la Terre; dont elle se souvenait comme d'un véritable Paradis, comparé à ce monde déshérité.
Cependant elle admira dans Mars, l'extraordinaire variété de pierres qu'elle y trouva. Ses compagnons l'aidèrent si bien à compléter sa collection, que rapidement sa couchette fut remplie de toutes sortes de cailloux et elle ne se réserva qu'une place étroite pour s'allonger.
Mars et la Terre étaient tellement différentes que Miss Pickerell s'étonna d'apprendre que les jours sur Mars avaient exactement la même longueur que les jours sur la Terre !
- Ils ont seulement trente-sept minutes de plus, affirma le capitaine. Voyez-vous, Miss Pickerell, Mars et la Terre tournent sans arrêt sur elles-mêmes, comme des toupies, ce qui fait...
- Je sais, interrompit Miss Pickerell, c'est ce qui donne les nuits et les jours.
- Et ces deux planètes tournent à peu près à la même vitesse.
- Et c'est pourquoi les jours ici ont la même longueur que sur la Terre, n'est-ce pas ?
- C'est bien ça... Mais dites-moi, Miss Pickerell, je dois vous prévenir au sujet de tous vos cailloux que vous avez entassés sur votre banquette.
- Eh bien? demanda-t-elle inquiète.
- Vous savez que nous repartons demain et si vous les laissez là ils vont se mettre à danser partout autour de nous, à la minute même où nous ne subirons plus l'attraction de Mars. Je vais dire à Wilbur de les enfermer dans un placard.
Miss Pickerell choisit sept pierres parmi les plus jolies, pour les offrir à ses neveux et à ses nièces, en souvenir de la planète Mars et elle les glissa sous un coussin, de façon à les admirer pendant le voyage de retour...

 
  
illustrations de l'édition américaine


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