Le Pays de Cocagne - 1990 - Take back plenty



 de Colin GREENLAND
 
PAYOT & RIVAGES, Coll. Payot SF - 2000/05
 
Isbn : 2-228-89328-5
 
Traduction: Luc CARISSIMO

 

J'ai Lu (SF) n°6089
ISBN : 2290316091

 Quatriéme de couverture:
 
Cocagne : un pays imaginaire où tout n'est qu'abondance, calme et volupté.
 Tabatha Jute, pilote de l'espace sans le sou, croyait résoudre tous ses soucis  par un simple petit voyage à Cocagne. Mais sur le chemin du paradis, les  ennuis de Tabatha ne font que commencer.


 Prix Arthur C. Clarke du meilleur roman de science-fiction, lauréat du British  Science Fiction Association Award, un grand space opera débordant de vitalité.

Dans le futur, les Capelliens, des êtres monstrueux venus d'ailleurs, ont envahi le systéme solaire et imposé à l'humanité d'y rester en installant une barriére infranchissable aux vaisseaux humains, malgré l'utilisation de la navigation hyperspatiale . Mars a été terraformée et le trop plein de la population terrestre s'y est deversé . Tabatha Jute, un Ian Solo au féminin, espére trouver de quoi faire réparer son vaisseau en se posant à Schiaparelli, la capitale martienne mais la rencontre avec un trop attirant saltimbanque ne va lui amener que des ennuis  qui la conduiront malgré elle à affronter les Capelliens eux-mêmes .

Le carnaval à Schiaparelli. Les bateaux-mouches croisent sur les canaux, chargés à ras bord de touristes, les ponts sont décorés de guirlandes. Les ballons s'envolent et les feux d'artifice fusent. La ville enfumée baigne dans une lueur rouge. On a beau voir partout patrouiller les Éladeldis, le plaisir règne en maître. Voulez-vous aller à la Piscine de Rubis? Voir les duels de planeurs au-dessus de l'Alcazar? Ou bien irez-vous dans la vieille ville, où les anciens silos retentissent du dernier raga et où le vin dAstarté embrase les sens de la jeunesse dorée? Un millier d'odeurs, saucisse et sueur, phosphore et patchouli, se mêlent sous les arcades. Les verres tintent et les couverts s'entrechoquent dans les bodegas où des fêtards ivres filoutent les serveurs robots et s'enfuient sous les colonnades sans payer l'addition, soufflant des panaches de vapeur dans l'air nocturne glacial et raréfié.
Se reflétant dans les eaux huileuses, des myriades de lumières colorées scintillent et dansent sur les façades fraîchement ravalées. Mille bruits viennent frapper l'oreille, orgues de Barbarie et stridulateurs, canonnades et sirènes, parmi le joyeux brouhaha de voix. Même le hurlement d'un hovercraft de la police qui se fraye péniblement un passage à contre-courant ne parvient pas à couvrir le vacarme. Le flic, un humain, actionne deux fois sa sirène et renonce. Engoncé dans l'étincelante carapace noire de sa servo-armure, il prend l'air offensé, comme un scarabée géant assiégé par des fourmis.
Le canot s'arrêta près de Moustique Boulevard, au pied du dôme de la patinoire. Des gamins crasseux traînaient au bord du quai, léchant des boules de mousse fumantes et échangeant des insultes
- Ce n'est pas le Ruban de Moebius, dit Tabatha.
La batelière morose haussa un coude.

Extrait du roman

Critiques
2001/04 - BELIAL', Coll. Bifrost (revue); n°22 par LION Jean-Pierre


Accueil  I   Plan du Site  I   Romans  

 © Mars & SF - Jacques Garin 1998-2002