MARS Blanche ou la libération de l'Esprit - 1999


 

Utopie du XXIe siècle
de Brian Aldiss
(en collaboration avec Roger Penrose)
Traduit par Daniel Lemoine.
Ed Métailié - 2000

Couverture de Jean-Claude Mézières
IBSN :2-86424-380-6 

En 2041, les problèmes économiques incessants interrompent les communications entre la Terre et la petite colonie scientifique établie sur Mars. L'Antarctique avait été le continent de la science, Mars devient une planète réservée à la science : Mars blanche.
Naufragés de l'espace, les pionniers isolés, essaient de repenser le monde et le destin de l'humanité, de réellement créer un monde meilleur. Une planète sans exploitation, sans armes, sans pollution, peuplée d'hommes libres.
Tandis que le débat sur l'utopie progresse, la question de l'existence d'une forme de vie martienne totalement inconnue prend un tour dramatique. Des caractères forts se révèlent à la lumière des événements et des débats.
Avec humour, dérision et tendresse, Brian Aldiss amène le lecteur à prendre parti.
Vrai grand roman de SF humaniste, Mars blanche est un exemple exceptionnel de collaboration entre un grand écrivain, Brian Aldiss, et un éminent mathématicien et scientifique, Roger Penrose.

....La nostalgie affleure pourtant dans Mars blanche. «Une nuit, j'ai fait un rêve, le rêve d'une utopie. Je me suis levé pour écrire cinq pages d'un synopsis et je l'ai envoyé à Roger.» Au souvenir de cette mystérieuse révélation nocturne, son robuste visage se fige. Puis il revient à Roger, son ami depuis qu'il lui a vendu sa maison d'Oxford. Roger, c'est sir Roger Penrose, l'éminent mathématicien anglais, qui désirait se frotter un peu à la SF. «Une précieuse collaboration», confie Aldiss. En 2041, une colonie de scientifiques se retrouvent isolés sur Mars après le krach financier du consortium qui présidait à leur destinée. La Terre a viré au chaos: «L'espèce humaine s'était révélée être un nuage de criquets, refusant de se restreindre en matière de procréation et de cupidité. Elle avait pratiquement épuisé les richesses du globe et de ses eaux.» Un visionnaire, Thomas Jefferies, prend en main les 6000 âmes que compte la planète rouge, et tente d'insuffler les bases d'une nouvelle société. Celle d'une planète sans armes, sans pollution, sans argent. Les débats échevelés s'enchaînent, alors que l'on découvre une bien étrange forme de vie martienne. Mars blanche est un roman philosophique, où la théorie prend parfois trop le pas sur les personnages. Quid de cette utopie? «Nous sommes un peuple mathématique», finira par énoncer la fille de la fille de Can Hai, une des naufragées martienne. Quand Brian Aldiss était plongé dans Mars blanche, sa femme se mourait. Cette expérience teinte de désespoir l'utopie martienne. «Même si l'utopie ne se réalise jamais, l'humanité a besoin de visions», se console-t-il. Là est toute la force de Mars blanche: faire vibrer au plus profond de soi la conscience d'appartenir à une destinée supérieure. ...
http://www.liberation.fr/livres/2001mars/0803aldiss.htm

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