GEOGRAPHIE MARTIENNE

auteur/dessinateur : Sergio
Garcia éditeur :DARGAUD |
Après
la colonisation de Mars par des Terriens, la planète
entre dans une période de stagnation durant laquelle
toutes les valeurs morales et éthiques terriennes
se révèlent dépassées.
Le monde parfait est-il possible ? En fait les mêmes
erreurs commises vont se répéter, accentuant
la frustration de certains utopistes et révolutionnaires...
Trois tomes explorent cette splendide aventure qui mêle
action et rêve .
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UTOPIA Date
de publication : 1997
 Une planche

MONS OLIMPUS
Date de publication : 05/1997 , 48 pages
 Une planche
Après
leur capture, Horacio et Tchang sont conduits à la terrible
prison de Mons Olimpus. Avec comme seule idée, on s'en doute,
de s'en sortir... Le Docteur Jupiter, le directeur de la prison,
y tyrannise les prisonniers, les obligeant à travailler pour
survivre dans des conditions extrémement pénibles.
Dès leur arrivée, Horacio et Tchang entrent en contact
avec Electre et son "grand-père" Icare. Lors de
conversations avec eux, ils apprennent que les fuites de Mons Olimpus
ont toujours été un échec. Les punitions physiques
et psychiques sont terribles. La psychose du Docteur Jupiter
et les conditions de vie inhumaines pousseront pourtant nos héros
à formenter des projets d'évasion...

DOMUS Date
de publication : 06/1998 , 48 pages
 Une planche
Horacio et
Tchang atteignent le Domus, le désert le plus aride de la
planète Mars. Ils s'aperçoivent que l'endroit n'est
pas seulement formé de dunes de sable fin, mais qu'il marque
le commencement et la fin de toutes choses ! Ils y rencontrent
la jeune Lula. Celle-ci appartient aux Zancudos, un peuple qui habite
le Domus depuis le début de la colonisation de Mars. Mirage
ou réalité ? Le Domus devient en tout cas le cadre
d'une histoire où se conjuguent l'aventure et le rêve.
Cet album de SF n'est pas comme les autres.
Même si les héros, Horacio et Tchang, y
traversent leur lot de vicissitudes, le propos de Sergio
Garcia est ailleurs. La planète Mars où
nous le suivons est une grande Mer de sable située
quelque part entre le zen et le soufi et dont le géographe
caché s'appelle sans doute Borges. Ici, le but
c'est le chemin. A un point tel qu'Horacio et Tchang,
fugitifs d'origine terrienne qui rêvent de regagner
leur planète, se perdent avec délices
dans ses méandres. L'auteur se paie même
le luxe de nous refaire le coup, grandiose, d'Hergé
dans Le sceptre d'Ottokar: consacrer deux pages à
un livre dans le livre, hautement symbolique d'ailleurs
puisqu'il raconte la fable, réconfortante, de
la renaissance de l'écriture après la
victoire des fanatiques acharnés à détruire
tous les livres. L'aventure se termine de manière
ambiguë. Une fin classique, pour un album qui ne
l'est pas, sympathiquement décalé, presque
adolescent. Au reste, Sergio Garcia est un jeune espoir,
comme on dit, de la nouvelle école espagnole.
Critique de Pascal Ory , Novembre 1998, Magazine Lire |
Cette histoire ne se résume
pas à un affrontement entre les bons et les méchants,
entre le Bien et le Mal. Elle permet de découvrir une réflexion
sur quelques aspects de la vie. La nature, la guerre, l'amour, la
haine, la connaissance, l'ignorance, la conscience des peuples,
la littérature en constituent notamment les thèmes.
A LIRE !!

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Rencontre avec un esthète : Sergio
Garcia Quelle est la genèse
de ton cycle Géographie martienne ?
C'est arrivé par hasard. J'étais en classe
et j'ai écrit les mots 'Géographie' et
'Martien'. Je ne sais pas pourquoi mais ces deux termes
m'ont fait rêver Depuis mon plus jeune âge
je suis passionné par Mars. Je me souviens des
premières images de la sonde 'Viking'. Je trouvais
cela incroyable de constater que l'homme pouvait aller
sur Mars. Enfin, quand j'étais adolescent, j'ai
adoré les Chroniques
martiennes de Ray Bradbury car ce livre démontre
une grande virtuosité narrative. Tous mes
albums proposent une découverte progressive de
Mars... du Mars de mes rêves. À long terme,
l'idée maîtresse du cycle est de cerner
toute la géographie martienne. En fait, quand
je raconte une histoire j'aime m'investir dans des narrations
parallèles. Je viens d'ailleurs de terminer une
thèse de doctorat sur Ia multiplicité
narrative (NDLA :l'art de raconter plusieurs histoires
dans un même temps et un même espace). C'est
cela que je voulais faire dans le cycle : montrer que
la réalité est plurielle et non linéaire.
Chacun des trois albums semble
être un prétexte pour traiter de l'actualité.
Un commentaire ? Effectivement, je fais une
transposition directe des thèmes qui m'intéressent
(révolution, politique, racisme, intégration
des peuples, littérature, sciences populaires,
culture) dans chacune de mes histoires . Les albums
sont indépendants tout en conservant une ligne
narrative unique exprimée à travers les
deux héros. Chang et Horacio peuvent être
rapprochés de Don Ouichotte et Sancho. Ils offrent
ainsi une ligne narrative à la fois linéaire
(évolution du personnage dans sa propre conscience)
et de nombreuses aventures parallèles. Science-Fiction Magazine n°9 Avril-Mai
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