Voyage de Stephen Baxter ,J'ai Lu coll. Millénaires


 

Voyage (1)

Voyage (2)

1969: Neil Amstrong fait,au nom de l'humanité, un premier pas sur la Lune.C'est l'apogée du programme spatial américain,un grand moment de l'histoire contemporaine.Mais quand Kennedy survit à la tentative d'assassinat, tout bascule. Sous l'aiguillon de son adversaire politique,Nixon va pousser la Nasa à atteindre un  nouvel objectif encore plus spectaculaire : la conquête de Mars.
Natalie York est géologue,passionnée par Mars au point d'y consacrer sa vie.Ralph Gershon est un pilote qui rêve d'aller dans les étoiles. Pour être de ce voyage,ils sont prêts à tout sacrifier. Et c'est bien ce qu'on exigera d'eux.

Aprés une premiére tentative soldée par un cuisant échec, le titanesque projet du voyage vers Mars a bien failli s'écrouler à son tour. Plus aucune erreur n'est désormais permise:au terme de quinze années d'une entreprise surhumaine, la mission Ares doit s'envoler.
Une pression supplémentaire vient ainsi alourdir les épaules des milliers de personnes travaillant au programme spatial américain. Une pression dont les astronautes Natalie York et Ralph Gershon se seraient bien passés,alors que l'équipage devant effectuer le vol vers la planéte rouge n'a toujours pas été selectionné.

C'est à une exploration minutieuse de l'histoire telle qu'elle aurait pu être que nous convie Stephen Baxter.
Son ouvrage nous emméne au coeur de la Nasa, gigantesque organisation scientifique, politique mais aussi humaine, le lien matérialisé entre l'humanité et son rêve d'atteindre un jour les étoiles .

Le Voyage de l'Ares selon Baxter 

1ére page
PROLOGUE
Nous nous trouvons actuellement au Centre de lancement Ares de la base spatiale Jacqueline B. Kennedy.
Le compte à rebours vient de franchir la marque de six minutes. Nous sommes maintenant à T moins cinq minutes cinquante et une secondes, et le temps court.
Ares attend le moment du départ dans son Complexe de lancement 39 A.
Pour le moment, tout va très bien et l'envol devrait avoir lieu comme prévu.
Le contrôleur d'essais vient d'achever la vérification du personnel dans la salle de commande. Tout le monde est déclaré prêt pour la mission, et le directeur d'essais vient d'en être informé.
Il procède en ce moment à quelques vérifications supplémentaires.
Le responsable des opérations de lancement donne son feu vert à la poursuite des opérations.
A Houston, le centre de contrôle annonce que tous les systèmes du groupe propulsif orbital Ares fonctionnent de manière optimale et sont prêts à jouer leur rôle dans la mission. En effet, la nécessité de se trouver dans le plan du groupe de propulsion pour que l'accostage puisse se faire limite étroitement la fenêtre du lancement.
Le responsable vient de donner le feu vert. Nous sommes à la marque T moins quatre minutes cinquante secondes, et le temps court.
Il faut faire attention aux vols de pélicans, d'aigrettes et de hérons au dessus des marais de Merritt Island. Il y a quarante ans, cette île n'était fréquentée que par des oiseaux. Ils sont toujours là, bien que les lancements spatiaux viennent les déranger quelques mois par an.
Il aura fallu neuf vols de la fusée Saturn V-B pour mettre le complexe Ares en orbite. Aujourd'hui, c'est le dixième. Fini l'assemblage.
T moins quatre minutes et le temps court.

Né à Liverpool en 1957,ingénieur en mathématiques de l'Université de Cambridge,docteur en aéronautique de l'Université de Southampton,Stephen Baxter renoue avec la tradition de ces grands scientifiques qui,tel Arthur C.Clarke,ont consacrés leur savoir à rêver l'homme mêlant réflexion philosophiqe et roman d'aventures

NOTE DE L'AUTEUR
En 1996, certains indices laissant penser que la vie avait pu exister sur Mars ont relancé l'intérêt pour les vols habités en direction de la planète rouge. Mais il faudra encore attendre des années, peut-être des décennies, pour que de tels projets se réalisent. La NASA, en fait, aurait pu envoyer des astronautes sur Mars dès 1986.
Voyage décrit une histoire parallèle à la réalité. Une ligne de temps identique à la nôtre jusqu'à un moment crucial, à l'automne 1963, et qui diverge ensuite.
Le présent ouvrage est une oeuvre de fiction. En raison de son sujet, cependant, il fait intervenir un certain nombre de personnages réels associés au programme spatial U.S. et cités dans ces pages sous leurs vrais noms. Afin d'intégrer mon récit dans le tissu de l'histoire réelle, j'ai remplacé plusieurs figures historiques par des héros imaginaires. Par exemple, le deuxième Américain qui a décrit une orbite complète autour de la Terre s'appelait Scott Carpenter; et non Chuck Jones comme dans mon roman. Et le deuxième homme qui a marché sur la Lune s'appelait Buzz Aldrin, et non Joe Muldoon. Les autres personnages sont tirés de mon imagination, et toute ressemblance avec des personnes réelles ne saurait être que le fait d'une coïncidence sans préméditation aucune.
Je voudrais remercier ici pour leur aide précieuse Simon Bradshaw Eric Brown et Calvin Johnson, qui ont lu et commenté plusieurs versions de mon manuscrit, de même que l'équipe de la NASA au Johnson Space Center; qui n'a ménagé ni son temps ni son soutien dans la préparation de ce livre. Particulièrement Eileen Hawley, Paul Dye, Frank Hughes, l'astronaute Michael Foale, et surtout Kent Joosten, de la Solar System Exploration Division du J.S.C., qui a suivi ma mission pour Mars avec la plus grande attention et le plus grand soin. L'aide de tous ces amis a grandement contribué à assurer l'exactitude des descriptions, et toute erreur ou omission qui pourrait subsister ne serait que de mon fait.
Dans notre histoire réelle, les Américains ne sont pas encore allés sur Mars. Mais en 1969, ils ont été bien près de se lancer avec toute leur énergie dans cette aventure. Les documents ne manquent pas à partir desquels on peut se faire une excellente idée de la manière dont un tel programme aurait pu être lancé. Pour les lecteurs que cela intéresse, j'ai essayé de souligner, dans ma postface, les différents carrefours historiques où l'Amérique s'est détournée de la planète rouge.
En 1996, nous éprouvons le besoin d'envoyer des équipes scientifiques sur Mars. Elles auraient pu partir dix ans plus tôt. Le présent roman se veut l'histoire d'un univers parallèle pour nous perdu. En l'écrivant, je me suis efforcé de le rendre aussi "vrai " que possible.
Voici donc comment les choses auraient pu se passer.
 Stephen BAXTER Great Missenden, octobre 1996

L'auteur arrive à rendre son uchronie parfaitement plausible et nous laisse le regret de ce qui aurait pu être : se poser sur Mars en 1985 .
A lire .

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