Affiche française du film Ma critique de Planète Rouge

Jeudi 30 novembre 2000

Rappel succint du scénario :
Nous sommes en 2057,  la Terre est dévastée par la pollution et la déforestation, Gallagher (joué par Val Kilmer) dit qu'il n'a pas vu de champs verts depuis 30 ans, on a entrepris la terraformation de Mars comme secours pour l'humanité. Aprés bombardement atomique des pôles martiens, histoire de réchauffer l'atmosphére, vers 2027 on a ensemencé la planète par des algues, productrices d'oxygéne. Pendant 30 ans le taux d'oxygéne a réguliérement augmenté puis a brutalement chuté. C'est pour expliquer ce désastre que la Terre envoie une mission scientifique d'exploration composée de cinq hommes et une femme, le commandant Bowman ( joué par Carrie-Ann Moss).
Aprés un voyage de 6 mois sans problémes, tout se gâte lors de la mise en orbite autour de Mars ...

 

Dans les années 50, les problémes invariablement étaient  du à une averse de météorites qui déglinguait le vaisseau ( Rocketship XM, Flight to Mars ) ici, modernité oblige, la cause est plus techno-scientifique mais arrive au même résultat  le vaisseau devient une épave et les cosmonautes des naufragés .

Je pense que l'on pourrait sous- titrer l'histoire "Les aventures martiennes de Ripley " tant l'activité de Bowman dans le film est importante et son rôle de forte femme rappelle celui de Sigourney Weaver mais n'oublions pas les activités au sol de l'équipe masculine avec un partage équitable du scénariste pour chaque acteur ( quoique l'on rapporte une altercation musclée entre Kilmer et Sizemore, ce dernier ayant eu le dessus sur Val) . 

Faisant fi de la vraisemblance scientifique, et de l'appui de la Nasa (celle-ci ne pouvant cautionner la mort même accidentelle d'un cosmonaute par un collégue) mais sponsorisé par Toshiba, Nokia et Hughes (ce que l'on voit trés bien sur les combinaisons) le film proméne l'équipe humaine de plus en plus réduite jusqu'à sa plus simple expression sur une Mars bien désertique, colorisée par filtre orangé (les prises de vue ont eu lieu en Australie et en Jordanie) à la recherche d'abord d'un refuge, d'eau et de nourriture puis d'un moyen d'évasion vers le vaisseau orbital. Tout en étant traqués par un robot fou, AMEE (automate militaire d'exploration) adepte de la guérilla et du close-combat .

Si la séquence d'arrivée sur Mars, plutôt chaotique, m'a bien plu, je ne peux pas en dire autant du robot (qui apparement a été trés apprécié aux USA) son animation 3D est impeccable mais beaucoup trop rapide, Anthony Hoffman, le réalisateur venant du monde de la pub et du clip, aime que ça bouge et ça "speed", c'est valable pour le reste du film ou à part trois phrases désabusées sur la foi de Terence Stamp (le scientifique philosophe) on ne s'apesantit pas sur la psychologie des personnages mais plutôt sur la douche du commandant (qui a un joli dos, d'ailleurs).

En conclusion, un bon film série B d'aventures martiennes comme dans les années 50 mais avec les moyens technologiques d'aujourdh'ui et la naïveté en moins, quoique...
A voir.


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