USA, couleurs, National Pictures, durée 78 mn. Réalisé par William Cameron Menzies Producteur : Edward L. Alperson Scénariste : Richard Blake, Ingrid Neumayer Photo : John Seitz (couleurs, 3-D) Musique : Raoul Kraushaar Effets spéciaux : Jack Cosgrove Maquillage : Gene Hibbs, Anatole Robbins Acteurs Helena Carter, Arthur Franz, Jimmy Hunt, Hillary Brooke, Leif Erickson, Morris Ankrum, Max Wagner, Janine Perreau, Milburn Stone.
Une nuit, un petit garçon David McLean est réveillé par une soucoupe volante qui atterrit derrière sa maison et se dissimule dans une dune. Son père, savant réputé, s'approche et est happé à l'intérieur de l'engin. Il en ressort, transformé en une sorte d'automate docile par un relais implanté dans son cerveau. Sa mère ne tarde pas à suivre le même chemin, puis son ami la petite Nancy, de même que le chef de la police. Personne ne croit l'enfant lorsqu'il raconte ce qui s'est passé, mais il parvient à convaincre la jolie Dr. Blake puis un astronome qu'il connait de la gravité du péril, aprés la tentative d'assassinat par son pére du savant responsable de la fusée atomique, toutes les forces armées sont mobilisées contre les envahisseurs. A ce moment le petit garçon se réveille, car c'était un cauchemar. Regardant par la fenêtre, il voit une soucoupe volante atterrir...
Mon classement : A voir bien que le film est terriblement vieilli, à noter l'irrésistible costume des mutants qui servent les envahisseurs ( qui plisse de partout et dont on se garde bien de montrer le dos à cause des fermetures).
Il a été l'un des décorateurs les plus ingénieux d'Hollywood en travaillant sur quelques grands classiques, du muet (LE VOLEUR DE BAGDAD de Raoul Walsh) ou du parlant comme AUTANT EN EMPORTE LE VENT dont il assure, de plus, la cohérence visuelle entre les différents réalisateurs. En tant que cinéaste, c'est son apport au genre Fantastique, et à la Science-Fiction en particulier, qu'il demeure dans la mémoire des cinéphiles. Il signe par exemple en 1936 LA VIE FUTURE, une production Alexander Korda qui adaptait un roman de H. G. Wells dans des décors futuristes et étonnants signés cette fois-ci Vincent Korda. En 1953, en pleine guerre froide, il signe un classique sur le thème de l'invasion martienne avec LES ENVAHISSEURS DE LA PLANÈTE ROUGE, un des fleurons de la Science-Fiction américaine des années 50, mais qui demeurera inédit en France jusque dans les années 80. L'année suivante, Menzies termine en beauté sa carrière de réalisateur avec THE MAZE, un nouveau film de Science-Fiction, mais en 3D. Jimmy Hunt Enfant-comédien, Jimmy Hunt a figuré dans une kyrielle de séries B réalisées par des artisans aussi attachants que Jack Conway, Henry Levin ou Walter Lang, et ce jusqu'en 1953, année où William Cameron Menzies lui offre la vedette dans LES ENVAHISSEURS DE LA PLANÈTE ROUGE. Il devient ensuite directeur des ventes d'une entreprise d'outils à Los Angeles avant de faire un retour remarqué, mais sans lendemain, à l'écran en 1986 : il est l'un des officiers de police du remake d'INVADERS FROM MARS réalisé par Tobe Hooper et prononce cette phrase : "Je n'ai pas été ici depuis 40 ans." Helena Carter a fait ses débuts à l'écran en 1946. Elle joue des seconds rôles chez Robert Siodmak et aux côtés de George Raft ou Douglas Fairbanks Jr. En 1950, on la retrouve dans un excellent film noir adapté d'Horace McCoy : LE FAUVE EN LIBERTÉ avec un James Cagney épileptique. Après quelques westerns comme LA FURIE DU TEXAS avec Randolph Scott, elle tire sa révérence au cinéma avec LES ENVAHISSEURS DE LA PLANÈTE ROUGE, qui restera son dernier film. Les effets spéciaux Une solide équipe se trouve à la tête des effets spéciaux du film. Jack Cosgrove, pour les effets visuels, a déjà travaillé avec William Cameron Menzies sur AUTANT EN EMPORTE LE VENT, avant de collaborer, entre autres, avec Alfred Hitchcock sur REBECCA en 1940 et LA MAISON DU Dr EDWARDS en 1945. Irving Block, pour les effets optiques, a également fait ses preuves sur de nombreuses Séries B de Science Fiction comme BEHEMOTH THE SEA MOSNTER d'Eugène Lourié ou KRONOS de Kurt Neumann. Mais il fut également scénariste sur le mythique PLANÈTE INTERDITE de Fred M. Wilcox en 1956 et producteur sur WAR OF THE SATELLITES de Roger Corman en 1957.
 
Coffret Destination Mars
 CineMars ( 1903-1959) / Accueil |
La «transformation» du père et de la mère en robots
est fort habilement présentée, avec le point de vue
subjectif du petit garçon (renforcé par l'emploi de
décors plus grands que nature). Ce climat onirique assez
intéressant ainsi que le décor ( la dune de
sable avec ses arbres stylisés ) crée par Cameron
Menzies (qui a commencé sa carriére dans le cinéma
comme décorateur, le décor d'Atlanta dans "Autant
en emporte le Vent" est de lui) est malheureusement gâché
par des plans de chars montant à l'assaut, qui furent imposés
par les producteurs.
