HIMMELSKIBET (1918) A 14 millions de lieues de la Terre,
400 Million Miles From Earth (1918), Der
Himmelschiff, The Airship (1918), Fourteen Million
Leagues From Earth- "A 14 millions de lieues de la Terre" (1918), A
Ship to Heaven, Heaven Ship (1918), Sky Ship (1918), A
Trip to
Mars (1918)
Muet, noir&blanc, Danemark, Nordisk Films Kompagni,
85 mn Réalisé par Forest Holger-Madsen Scénario
de Sophus Michaelis & Ole Olsen Acteurs :
Neiiendam, Nicolai |
Professeur Planetaros,
astronome |
Tolnæs, Gunnar |
Avanti Planetaros,
capitaine de marine |
Petersen, Zanny |
Corona, soeur d'Avanti |
Blütecher, Alf |
Dr. Krafft, ami
d'Avanti |
Kornbeck, Svend |
David Daene,
un américain |
Bech, Philip |
Le sage dirigeant martien |
Jacobsson, Lilly |
Marya, fille du précédent |
Jacobsen, Frederik |
Professeur
Dubius |
Cotta-Schønberg, Birger von |
Pilote de l'Excelsior |
Mortensen, Harald |
un télégraphiste |
Osmund, Alfred |
Prêtre martien |
Asther, Nils |
Un citoyen martien |

Himmelskibet (A 14
millions de lieues de la Terre) passe pour être le premier grand space
opera de l'histoire du cinéma. Cette fois, il ne s'agit plus d'une bande de quelques minutes mais d'un vrai
long-métrage de plus d'une heure trente contant le voyage dans l'espace d'un
vaisseau, l'Excelsior, construit par le professeur Planetaros et dirigé par son
fils, le
capitaine Avanti Planetaros. Après pas mal de difficultés (causées, entre autre, par la
lassitude de l'équipage, à deux doigts de se mutiner) et au bout de plusieurs
mois, le vaisseau se pose sur Mars où vit un peuple pacifique, végétarien (ils
ne boivent pas d'alcool) et haïssant la guerre. La fille du chef de ce peuple accepte de raccompagner les Terriens
chez eux pour y délivrer un message de paix et apprendre aux hommes à s'aimer
entre eux. En fait, Himmelskibet est surtout un film pacifiste
réalisé trois ans après le début de la Première Guerre mondiale, à un moment où
nul ne pouvait dire quand ce conflit prendrait fin. La S.F. y sert seulement de
prétexte à une fable aux intentions louables, ce qui n'est déjà pas si mal... (Daniel
Riche)

"...Holger-Madsen poursuivit son abondante
production. Son plus grand effort fut Himmelskibet (Le
Vaisseau du ciel), titre français : A 14 millions de lieues de la
Terre, qui fut sans doute la dernière très grande mise en scène
danoise. Le critique français Lionel Landry, y voyant le souvenir
des sagas, écrivait : "Sauf que le Drakken des anciennes
légendes devient un aéroplane qui traverse l'éther et que les grèves
merveilleuses sont celles de la planète Mars où habitent des peuples
doux et pacifistes, végétariens et antialcooliques, et de blondes
Gretchen dont l'une retourne avec le héros à son foyer. La photographie
est bonne. Il y a notamment un ogre extrêmement réussi." Le
producteur Ole Olsen avait participé à cette adaptation d'un roman
de Sophus Michaelis qu'interprétaient Gunnar Tolnaes, Lily Jacobsson,
Alf Blütecher et Zanny Petersen. Le film abondait en ingénieux truquages
et en très beaux éclairages. Son clou était l'arrivée des passagers
du vaisseau du ciel sur la planète Mars, où les accueillaient des
sortes d'anges nègres sonnant de la trompette. Il y a dans la photographie
et la mise en scène de cet épisode un sens aigu du grand spectacle
et de la composition, qui n'est pas sans annoncer les efforts ultérieurs
de Fritz Lang. Ole Olsen avait fait pour Himmelskibet un énorme
effort. Les cachets des artistes dépassèrent cent mille couronnes.
Mais le succès commercial ne répondit pas à cet effort. L'envol
de ce Vaisseau du ciel coïncidait avec la mise en train du grand
trust U.F.A. qui avait arraché à la Nordisk son circuit de cinémas
allemands, base de sa puissance. Les beaux jours du cinéma danois
se terminaient..."
Georges Sadoul - Histoire
générale du Cinéma - tome 4 - 1952-1974 (p.438-440)

J'ai enfin pu
voir ce film trés intéressant non seulement
du point de vue martien mais de celui historique des débuts du cinéma
SF. L'institut du film danois le
propose en version restaurée en DVD. Himmelskibet L'influence des feuilletons de Louis Feuillade se retrouve dans l'apparence des héros terriens, tout de cuir noir vétus .
 Extraits
YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=5BBCWeu7bjA&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=6EzkCU4_vnk&NR=1

The navy captain Avanti Planetaros is inspired by his
astronomer-father to travel through outer space to reach other worlds.
He becomes an aviator and, along with the young scientist Dr. Krafft,
the driving force behind the construction of a space-ship. Despite
oppostion from the mocking Professor Dubius, Planetaros gathers a crew
of fearless men and takes off. During the long voyage, the crew becomes
restless; a mutiny is narrowly avoided. Finally, they reach Mars and
discover that the planet is inhabited by a people who have reached a
higher stage of development, free of disease, sorrow, violence,
covetousness, sexual urges, and the fear of death. Avanti falls in love
with Marya, daughter of the Prince of Wisdom, the head of the Martians.
Marya shares his feelings and decides to return with him in order to
bring the wisdom of the Martians to the backward Earthlings. This
lavishly produced space-travel picture is something of a milesone in
the science fiction genre. The contemporary fascination with aviation
is evident: the space-ship has wings and a propeller, and the crew are
clad in leather aviator outfits. While the druid-like Martians may seem
unintentionally comic, the film's ideas of a utopian ideal world are
quite fascinating from the viewpoint of cultural history. Ole Olsen was
credited as co-author of the screenplay, and both he and the well-known
writer Sophus Michaëlis hoped that the film would speak to the hearts
of spectators and inspire them with "ideal sentiments", particularly
pacificm. Contemporary Danish reviewers, however, mocked the earnest
silliness of the film and unhesitatingly pointed out its many
shortcomings in comparison to Birth of a Nation, which had its
Copenhagen premiere one month after Himmelskibet. |